Les conseils des experts pour sortir de la crise viticole (+ le conseil de Vinofutur)

Survie. La crise viticole se durcit et les experts multiplient les conseils aux professionnels du vin pour passer l’orage. Même Vinofutur a des tips à partager.

 L’heure est grave. La crise viticole touche tous les secteurs de la filière (même LVMH prévoit 1000 suppressions de poste en Champagne), tout le monde y va de sa petite analyse et de ses conseils. Il y a à boire et à manger, bien sûr, mais ces analystes qui lisent toutes sortes de rapports sur l’état des ventes de vin dans le monde ont malgré tout une vision un peu plus approfondie de la situation que Michel, votre voisin. Nous avons sélectionné quelques articles qui proposent des idées pour sortir le vin du marasme. Pour faire court, tous disent à peu près la même chose : c’est le moment de se sortir les doigts (désolée pour la trivialité).

Pour Forbes, il faut d’abord parler de “réajustement de la demande” [EN] plus que de crise viticole. Les causes de ce « réajustement » ou baisse de la consommation restent difficiles à analyser, mais peu importe, le phénomène ne va pas s’inverser de sitôt. L’analyste conseille par exemple de

  • cibler les 25-34 ans en priorité, une génération de consommateurs qui rentre un peu plus lentement dans le monde du vin que les précédentes, mais qui n’est pas complètement hostile à l’idée pour autant.
  • proposer un message clair, responsable et enthousiasmant sur la consommation d’alcool pour contrer les hygiénistes. Et de ne pas se contenter de passer au lance-flammes tous les discours anti-alcool. Il faut donner envie, pas pitié.
  • repenser son marketing pour coller aux usages de l’époque. Sans tabou et sans se cacher derrière son petit doigt et ses « traditions ».

Ça rejoint peu ou prou le discours de Martin Cubertafond, expert ès marketing du vin : “Avant, les consommateurs venaient aux vins (…). Il faut tout inverser, à tous les niveaux du marché : c’est le vin qui doit aller vers le client.”

Plus concret, L’économiste libéral Jean-Marie Cardebat mise sur la proximité et les vins blancs pour sauver Bordeaux 🎧. Autant dire un virage à 180°.

 

Le conseil de Vinofutur pour sortir de la crise viticole

A priori rien à voir avec la choucroute, MAIS Vinofutur vous propose de lire cet article vous explique comment et pourquoi il faut se mettre à l’écoute des signaux faibles pour mieux anticiper, et adopter une vision prospective, plutôt que réactive. Qu’est-ce qu’un signal faible ? « Une information qui, prise isolément, peut sembler banale – une embauche, un brevet déposé, une prise de position marginale, une expérimentation locale, un usage émergent dans un secteur inattendu. Mais remise dans un contexte plus large, mise en réseau avec d’autres observations, elle peut annoncer une mutation profonde. Le signal faible n’est ni une tendance lourde, ni une prédiction. C’est un indice précoce d’un futur possible, une vibration initiale qui, si elle se confirme, pourrait ouvrir une rupture. » L’article des Ateliers du futur dit aussi ceci : « Dans un environnement instable, ils sont nos radars. »

Chez Vinofutur, c’est le seul conseil que nous vous proposons : gardez un temps d’avance en étant à l’écoute de ces signaux faibles. C’est le seul moyen de conserver une marge de manoeuvre sufffisante pour amorcer les virages à temps. C’est une posture plus qu’une méthodologie : elle consiste à être sensible au monde, ouvert, curieux. A sortir de sa zone de confort pour envisager l’inenvisageable. A bousculer ses certitudes, à penser contre soi même. 

Très concrètement, cela suppose également de réfléchir à moyen et long terme, et à sortir du court-termisme.

Développement de la newsletter Vinofutur de juin 2025.

> Pour la recevoir, il suffit de s’abonner !

> Vous pouvez la lire en entier ici

Participez au vin de demain !

Une veille mensuelle ciblée sur les futurs du vin, les combats progressistes à mener, les innovations techniques ET politiques à tester… Chaque mois dans votre boîte mail. Il suffit de s’abonner.