Mélodie Rolland : « La viticulture est fer de lance de la réinvention agricole »
Mélodie Rolland gère le pôle « viticulture » des formations de Ver de Terre Production, la petite école en ligne qui monte. Objectif : « Sauver la planète une bonne fois pour toutes » grâce à l’agro-écologie.
Réinventer la vigne / Episode 12 – Propos recueillis par Julie Reux
Mélodie Rolland vit au Pouliguen (44), sur la côte Atlantique. Agronome formée à l’ESA d’Angers, Mélodie voulait être « Martine à la ferme », et travailler avec les chevaux. Rattrapée par la réalité, elle s’est formée pour travailler en cave. Elle travaille 15 ans dans des caves de vin nature au Croisic, au Pouliguen, à Pornichet… jusqu’à croiser une offre de recrutement de Ver de terre Prod, en 2021. Depuis, elle structure et développe l’offre de formation « viti » de Ver de Terre, en totale autonomie.
Ver de Terre Production est né en 2017 et affiche comme objectif : “Sauver la planète une bonne fois pour toutes en mettant en œuvre tout ce qui est nécessaire à la réalisation de la transition agroécologique”. Comment est né ce projet fou ?
Mélodie Rolland. « Ver de Terre Production a été créé par François Mulet, Vincent Levavasseur et Konrad Schreiber, soit deux maraîchers et un agronome. A l’origine, il y a d’abord le projet “maraîchage sol vivant”, qui naît dans la ferme de François Mulet. Ensuite la chaîne Youtube, avec l’idée de diffuser les savoirs acquis. Au départ, c’est ça : rendre le savoir agronomique libre, disponible, pour que tous les agri puissent amorcer un changement de pratiques, et trouver de l’info fiable, du terrain. Je pense qu’ils avaient identifié un manque. François Mulet a toujours ce truc-là, de partager tout ce qu’il a accumulé pour transmettre. Konrad est quant à lui issu de l’élevage. Lui, il dit qu’il faut désamianter les esprits. Il aime bien les trucs un peu provoc’.
En parallèle de Youtube, ils se sont dit ‘tiens on va faire des formations”. Au début, c’était une ou deux par an, pour les wwoofers. Puis c’est devenu un centre de formation. Quand je suis arrivée en 2021, on était 8. Aujourd’hui on est 20. La croissance a été vraiment exponentielle. Il y a aujourd’hui plusieurs pôles : maraîchage, grandes cultures, élevage, arboriculture, viticulture et agronomie générale… Maintenant, chez Vivea (le fond qui gère les formations pour le monde agricole), on est le troisième centre de formations en France ! »
Comment s’articule le pôle « viticulture » ?
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