Lilian Bauchet : « Ce qu’on défend, ce ne sont pas les hybrides mais l’hybridation. »

Et si le futur du vignoble devait s’écrire sans vitis vinifera ? L’association Vitis Batardus Liberata s’est donnée pour mission de tester et documenter les hybrides, pour promouvoir une viticulture sans pesticide. Lilian Bauchet est à l’origine de ce projet.

Réinventer la vigne / Episode 11 – Propos recueillis par Julie Reux

Lilian Bauchet, vigneron vitis batardus liberata

Lilian Bauchet est néo-vigneron dans le Nord Beaujolais depuis 2009. Il cultive 3ha en bio et produit des vins méthode nature. Depuis 2017, il plante et cultive des hybrides dits résistants (souvignier gris, muscaris, rayon d’or, florental, sauvignac, serval, solaris, etc.). En 2024, il participe à la création de l’association Vitis Batardus Liberata.

Qui sont les membres de Vitis Batardus Liberata aujourd’hui ?

« Principalement des vigneronnes et vignerons, ou des gens en cours d’installation. Ils viennent chercher des informations émanant de ceux qui, comme moi, ont déjà un peu expérimenté les hybrides. On a aussi quelques curieux, des professionnels de la distribution sensibles aux enjeux que ça représente. Le profil des vignerons, c’est plutôt nature, mais on ne veut pas être trop dogmatique, car ce n’est pas l’aspect le plus important pour nous. Mais on veut montrer aussi qu’on n’a pas besoin de faire 200 hl/ha ou du vin en bib pour grande surface pour s’intéresser aux hybrides. Au contraire, on veut défendre une autre vision. »

 

S’agit-il de promouvoir, à travers la culture d’hybrides, une production de vin plus paysanne, et destiné à une consommation plus quotidienne, plutôt que des vins d’excellence ?

La suite de cet article n'est accessible qu'aux lecteurs inscrits.

Débloquez cet article gratuitement

Inscrivez-vous pour lire gratuitement la suite de cet article, et recevez des nouvelles du projet Vinofutur.