Anastasia Rocque : « Autour des cépages, il y a des idées d’avenir en contradiction. L’histoire de chaque vignoble étant différent, l’avenir aussi sera différent. »
Après plusieurs décennies d’abandon, le pied de vigne est de nouveau au centre de toutes les attentions. Il s’agit d’inventer le cep du futur, et pour Anastasia Rocque et l’IFV, cela passe par la création variétale. Mais aussi par un changement de posture. Entretien.
Réinventer la vigne / Episode 9 – Propos recueillis par Julie Reux

Anastasia Rocque est depuis 2021 directrice du Centre de sélection de la Vigne de l’IFV (Institut français de la Vigne) situé au Grau du Roi, dans le Gard. Ses missions : la sélection et la production du matériel végétal viticole de demain.
Pour démarrer, pouvez-vous nous expliquer le rôle et la place de l’IFV dans la filière viticole française ?
Anastasia Rocque. « L’IFV c’est l’institut technique qui a été créé pour apporter un panel de solutions aux vignerons face aux impasses techniques. L’IFV existe depuis 2007, et est né de la fusion de l’ITV avec l’Entav, nés dans les années 60, et qui avant s’écrivait avec un A, car c’était une association. Nous faisons de la recherche, des expérimentations et de la production variétale. On est présents dans toutes les régions viticoles françaises, via une vingtaine d’antennes. Nous sommes en proximité avec la filière et les professionnels. Le siège est au Grau-du-Roi. Et à côté, on a le centre de sélection, que je dirige et qui joue un rôle plus national, voire international. Il concerne plutôt les étapes de production, sélection diffusion du plant de vignes, ou du “matériel végétal”, revenu sur le devant de la scène. »
Ça veut dire qu’il avait été oublié ?
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